L'action indispensable pour presser le patronat et le gouvernement
Mercredi 7 décembre, les travailleurs de l'usine Arcelor Mittlal de Fos-sur-Mer était en gréve à l'appel de la CGT : pour des meilleures conditions de travail et pour l'augmentation des salaires. Cet arrêt de travail a touché la plupart des services. La CFDT ne s'est pas associée à ce mouvement revendicatif. C'est bien dommage.
Par contre, les travailleurs d'Arcelor Mittal en Basse-Indre s'apprêtent à faire grève ce lundi 10 décembre.
C'est tout le groupe qui est menacé par des visées capitalistes et financiers de Mittal.
Les travailleurs de Fos se sont déclarés tout à fait solidaires de leurs camarades de Florange et prêts, disent-ils, à intervenir de les aider.
L'ensemble des salariés s'apprêtent à mettre plus fortement les pieds dans le plat afin de ne pas laisser Mittal à rouler tout le monde dans la farine. Le gouvernement serait bien inspiré en s'appuyant sur ceux qui invitent à l'intervention citoyenne.
L'Etat doit rouvrir le dossier.
A ce propos, Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF se rendra lundi à Florange, afin d'apporter l'appui du Parti Communiste aux travailleurs.
Le fond de son intervention et de sa discussion avec les salariés seront : l'Etat doit prendre le relais puisque Mittal n'est plus crédible. Il doit construire les conditions permettant le développement de l'industrie sidérurgique en France et trouver les moyens financiers pour cela.
Si le gouvernement n'avait pas cédé au grand patronat et ne lui avait pas accordé 20 milliards de réductions fiscales et sociales, le financement ne poserait pas de question.
« Monsieur Mittal, la France a besoin de 20 millions de tonnes d'acier. Nous les fabriquerons ICI. » Les salariés de Mittal.
« D'un côté, la France qui consomme, chaque année, 20 millions de tonnes d'acier et en produit 16. De l'autre, le milliardaire Mittal veut créer des aciéries en Inde avec les produits profits notamment par les salariés de Florange qu'il veut liquider. Nous devons sauvegarder Florange, c'est l'intérêt des salariés. C'est aussi celui des clients, des collectivités locales dans lesquelles les usines sont implantées et celui de l'Etat qui doit aider à la maîtrise du coût de l'acier si l'on veut réindustraliser la France comme le réclame Montebourg qui prône la nationalisation de Florange menacée. Son collègue Sapin est contre. Entre la mort du site et la nationalisation, entre intérêts privés et intérêts publics, le dilemme n'a pas lieu d'être » Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF.
CONCLUSION : NATIONALISATION
Une nationalisation avec pour les travailleurs des droits de GESTION ET DE CONTRÔLE
« Il faut que toute la France vienne à la rescousse des ouvriers de Florange, car le bras de fer ne se joue pas entre eux, le gouvernement et Mittal, mais entre la France et la finance mondiale. » Jean Luc Mélenchon, co-président du PG.
« Le naufrage de la sidérurgie n'est pas imputable à la nationalisation, mais aux critères inchangées. Florange synthétise le débat qui secoue le gouvernement et la gauche, tandis qu'une partie cède au patronat et donc à Mittal via le Pacte de Compétitivité, une autre preuve qu'une autre politique est possible. » Francis Parny, membre du Comité Exécutif National du PCF
Le cas Florange divise le PS. L'aile gauche de ce parti demande à Hollande, conformément à ses promesses, qu'il se serve de tous les leviers qui sont à la disposition de la puissance publique, pour sauver l'industrie sidérurgique française et européenne.