Désindexation Arrco/Agirc : une proposition abjecte
Après avoir réussit la liquidation du CDI, le MEDEF s'attaque maintenant aux retraites complémentaires Arrco (salariés) et Agirc (cadres). Le 15 janvier dernier, les syndicats et les organisations patronales se sont rencontrés une première fois. D'autres rencontres sont prévus en février, pour une signature en avril. Le patronat aimerait que les pensions soit gelée en 2013, puis, certes revalorisée, mais au-dessous de l'inflation. C'est ce qu'on appelle la désindexation. La CGT souhaite que les cotisations patronales soit relevées.
Selon le MEDEF, il faut réformer au plus vite les régimes complémentaires, car leur déficit atteindra 10 milliards en 2017. Seulement ce que l'organisation des entrepreneurs ne dit pas, alors qu'ils le savent, c'est que le déficit est la conséquence de deux causes bien définies : le chômage et les crédits utilisés. Tout comme pour les finances publiques, les régimes des retraites s'endettent auprès des banques privées, à des taux usuriers, pour combler leur déficit. Même si cette proposition est acceptée, l'équilibre ne sera jamais trouvé tant qu'il n'y aura pas le plein emploi.
De plus, si cette proposition abjecte est signée, la consommation baisserait, et le chômage s’accroîtra. Cet accord ne doit pas passer.