La Cité de la Gastronomie

Le 11 janvier dernier, Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, et Guillaume Garot, Ministre Délégué à l'Agroalimentaire, ont pris la décision de répartir la future Cité de la Gastronomie dans 3 villes : Dijon, Rungis et Tours. Les candidatures de Beaune et de Lyon n'ont pas été retenues. Le Maire de Lyon, Gérard Collomb, a annoncé que sa Ville aurait bien une Cité de la Gastronomie. Versailles s'est retirée, considérant que le budget est trop important.

La Cité de la Gastronomie est une résultante de l'inscription du Repas Gastronomique des Français au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité. En 2008, ça a été une promesse du précédent Président de la République, Nicolas Sarkozy. Deux ans après, l'UNESCO l'a accepté, en même temps que l'Art du Pain d'Epices en Croatie du Nord, la Cuisine Traditionnelle Mexicaine et le Régime Méditerranéen.

Que la France veuille protéger sa gastronomie, on ne peut pas s'y opposer. Par contre, il serait que le temps du Ministre Délégué à l'Agroalimentaire prenne en charge le problème de la définition « fait maison » de la restauration. Aujourd'hui, il n'existe aucune législation sur le sujet. Un restaurateur peut proposer un plat déjà préparé, en sous-vide, en conserve ou surgelé ; de le dresser avec une préparation également achetée. Transmettre le patrimoine culinaire, c'est également ça le sauvegarder.

Une autre priorité, c'est de pouvoir nourrir l'ensemble de la population et permettre à chacun de pouvoir se payer régulièrement un bon restaurant. Ce n'est pas le cas, et l'argent qui sera investi dans cette Cité de la Gastronomie ne sera pas donné pour le maintien des emplois et dans le social.