Malgré le nouveau Pape, l'Eglise n'avancera pas
Le 11 février, le Pape Benoît XVI a annoncé aux catholiques du monde entier qu'il allait renoncer à son mandat à partir du 28 février. Le 12 et 13 mars derniers, le Conclave a été convoqué pour élire son successeur. C'est désormais Jorge Mario Bergoglio qui est devenu Evêque de Rome, dirigeant de l'Eglise catholique, et Chef de l'Etat du Vatican, sous le nom de François.
S'il a a choisit ce prénom, c'est un hommage à Saint François d'Assise, fondateur de l'Ordre des Franciscains. Selon la légende, François aimait la belle vie. Mais, il se reprit et utilisa sa fortune pour réparer des chapelles et aider les pauvres. Il aurait aussi donné la moitié de son manteau à un mendiant.
Jorge Mario Bergoglio, même jésuite, a toujours les préceptes des Franciscains. Il a toujours vécut parmi les pauvres de Buenos Aires. Alors âgé d'une vingtaine d'années, il a été amputé du poumon gauche. Il paraît qu'il aurait victime de la tuberculose, alors qu'il a vécut dans les quartiers pauvres. D'ailleurs, le 19 mars, lors de son intronisation, il a prêché pour une Eglise pauvre.
Ses actions envers les pauvres sont entachés cependant par son passé durant la dictature de Vileda, entre 1976 et 1983. Selon le journaliste Horacio Verbitsky, le père Bergoglio aurait pu sauver plusieurs prisonniers, dont deux jésuites. Mais il aurait préféré ne pas bouger. Le même reporter lui reproche d'avoir collaboré avec le régime. Ces accusations sont confirmés par la Justice française qui a demandé d'entendre le Cardinal Bergoglio, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un curé français, Gabriel Longueville, disparu sous la junte militaire. La dictature militaire est responsable de 30 000 disparus, 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, sans compter les 500 bébés confisqués aux opposants et qui ont été donnés aux familles des dignitaires du régime.
Avant d'être élu Pape, le Cardinal Bergoglio a été un des plus virulents opposants à la Présidente Argentine, la Camarade Cristina Kirchner, qui comme le Pape, s'est investie dans la lutte contre la pauvreté. Pour le nouveau chef du Vatican, la pauvreté est un « crime contre les Droits de l'Homme ». Dommage qu'il n'ait pas été aussi virulent contre les militaires. Les différences qu'il a contre le Gouvernement de son pays, sont sur les avancées sociétales : avortement et mariage homosexuel. Sur ces sujets, tout comme sur le préservatif, le changement de Pape n'apportera pas d'idées nouvelles Place Saint Pierre.
Pour finir ce billet, nous avons voulus reprendre la phrase de Nicolas Maduro, Président par intérim du Venezuela : « Depuis le ciel, Hugo Chavez a dû influencer l'élection, pour la première fois, d'un pape latino-américain. »