Un nouveau scandale pour JP Morgan et une amende record pour un délit d'initié
Tout le monde se souvient de Jérôme Kerviel, ce trader de la Société Générale, à qui la banque lui reproche d'avoir perdu près de 5 milliards d'euros. Mais ce n'est pas le seul. La banque états-unienne JP Morgan est accusée d'avoir demandé à ses traders de diminuer leur pertes. Un trader aurait informé sa hiérarchie d'avoir perdu 600 millions de dollars dans son portefeuille d'actions, mais ses supérieurs n'aurait noté que 12 millions. Interrogée par le Congrès, le 15 mars dernier, Ina Drew, directrice des investissements jusqu'en avril 2012, a déclaré ne pas être au courant de ses pratiques, et que l'ordre venait à des échelons inférieurs. Les parlementaires reprochent aussi à l'établissement bancaire de ne pas avoir informé son régulateur de ses chiffres quotidiens, durant une quinzaine de jours, contrairement à la loi en vigueur. Ce n'est pas la première fois que la banque est dans le collimateur de la justice, depuis la crise des subprimes. L'établissement est accusé d'avoir découvert que le placement proposé par Bernard Madoff était un placement fictif, mais a continué d'enregistrer les dépôts, sans en avoir avertir les autorités.
Le 16 mars, un autre scandale a fait la Une des pages économiques, celui de l'amende record de Steven Cohen, un propriétaire d'un fonds spéculatif. Cette amende est de 960 millions. On reproche à Steven Cohen d'avoir été informé par des neurologues que le médicament, contre Alzheimer, sur lequel travaillaient deux laboratoires, Elan Corp et Wyeth Pharmaceuticals, n'allait pas être efficace. Steven Cohen a été le propriétaire de ses deux laboratoires, par le biais de filiales. Quand il a appris que les résultats de ce remède ne seraient au rendez vous, il aurait ordonné de vendre les actions, ce qui a fait baisser la valeur des titres. La Justice et les Autorités de Régulation des Marchés travaillent sur cette affaire depuis quelques années. En 2009, 6 employés de Cohen ont été condamnées au pénal.