Lagarde et Taubira, 2 conflits d'intérêts totalement différents
En octobre dernier, la Conseillère Municipale ELLV d'Angoulême, Madeleine Labie a annoncé qu'un produit pouvait être étiqueté Issu de l'Agriculture Biologique si il contient jusqu'à 0,9% de sa composition d'Organismes Génétiquement Modifiés. Ca a été possible, car pour transposer une directive européenne dans la loi française, Nicolas Sarkozy a placé une ancienne salariée du cabinet d'avocat Baker & Mc Kenzie, qui défend les intérêts de Monsanto (géant de la biotechnologie), comme Ministre de l'Agriculture. Cette employée s'appelle Christine Lagarde. A notre connaissance, personne n'a démenti le post sur le blog de l'élue écologiste, qui a été reprise par différents médias.
A propos de l'étiquetage des produits, il faudrait mettre en place un étiquetage stipulant les risques de tous les produits chimiques, notamment colorants et arômes, qui se trouve dans les aliments.
Quand l'information du conflit d'intérêt entre Christine Lagarde et Monsanto a été rendue publique, sur les réseaux sociaux, un débat a eu lieu. Certains ont proposé la création d'une taxe sur les produits phytosanitaires chimiques afin de financer l'agriculture biologique et de la rendre plus accessible à la plus grande majorité. Selon Jean Ziegler, ancien rapporteur sur l'alimentation des populations à l'ONU, l'agriculture biologique pourrait sans problème nourrir les 6 milliards d'humains.
Revenons un instant aux conflits d'intérêts. La droite a su comment répondre aux attaques de la conseillère municipale angoumoisine, même involontairement. Le 11 décembre, Patrick Buisson, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et accusé par Anticor d'avoir été payé par l'Elyssée pour des sondages, reproche à Christiane Taubira, l'actuelle Garde des Sceaux, de continuer à faire partie du comité de parrainage de l'association anti corruption. L'intéressée a démenti lors des Questions au Gouvernement. Et même. Qu'est ce qui serais le pire ? Faire partie d'une association qui lutte contre l'usage privé des fonds publics, ou de faire partie d'une société ayant une nocivité potentielle pour l'Humanité ? Notre choix est fait.