La pauvreté des Européens au 11/12

La crise continue. Pour Angela Merkel, elle durera encore 5 ans. Pour une personne ayant les responsabilités que la chancelière croit avoir en Europe et que tous les dirigeants européens croient également qu'elle a, il faudrait mieux trouver des solutions au lieu de dire qu'il s'agit de la fatalité.

L'Union Européenne a cru en trouver une : le Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance. Hollande avait promis de le renégocier, mais il est revenu de Berlin avec un Pacte de Croissance, qui ne prévoit aucunement de favoriser l'emploi et le pouvoir d'achat des Européens.

Certains au PCF s'oppose à l'idée d'une probable renégociation.. Une renégociation aurait pu permettre de donner un nouveau départ de l'Europe et la transformer en une entité qui défendent les intérêts de ces 500 millions d'habitants, et non l'intérêt d'une toute petite minorité. Comme c'est le cas actuellement. Au pire, comme l'Angleterre a refuse le TSCG, car pas assez libéral, Hollande, si il avait été courageux, aurait pu le refuser également. Est ce que l'UE peut se passer de la France, de son rang de seconde puissance économique et de ces 65 millions d'habitants ?

Ce Traité va imposer l'austérité à perpétuité. Le PGE et son groupe au Parlement Européen, la Gauche Unitaire Européenne (GUE) a déposé un recours à la Commission Européenne pour demander une pétition pour développer plus l'Article 3 (demandant la solidarité entre Etats) -procédure inscrite dans les statuts. Cette initiative a été étouffé dans l’œuf. Certains d'entre nous peuvent se demander le pourquoi de cette initiative. C'est compréhensible. Mais avant d'entamer une démarche de désobéissance civile, il faut entamer toutes les procédures que le libéralisme nous impose afin de ne pas leur laisser le droit de dire que la vraie gauche fait ce qu'elle veut et s'en fout des règles établies.

Est ce que l'austérité est la solution à apporter à la crise ? Nous ne le pensons. Deux arguments contre l'austérité :

• En Grèce, un dixième plan d'austérité va être présenté. Et la Grèce ne voit pas le bout du tunnel. Si l'austérité avait été la solution, un plan et la Grèce aurait été sauvée.

• La France a connu une légère croissance de son PIB en octobre. La raison : la revolarisation de l'Allocation de Rentrée Scolaire. L'économie de la France est basée sur la consommation (ce que nous condamnons), donc il faut donner les moyens de consommer. Pour cela, il faut augmenter tous les revenus du prolétariat.

L'Islande a trouvé une solution à la crise. Elle a nationalisé les banques, mis en prison les banquiers, responsables de la crise et les internautes ont écrit une nouvelle Constitution qui a été approuvée par référendum. Voilà tout ce qu'il faut faire. Mais aussi, arrêter de se plier au Fonds Monétaire International, qui n'est qu'un comité de Théodule, en conflit d'intérêts avec des sociétés privées de tout sens de l'éthique.

Depuis quelques semaines, le Secours Populaire de Sète voit arriver des Italiens qui fuient la misère de la Péninsule, en voyant dans l'Hexagone un eldorado. En vain. C'est la même situation que dans l'Entre Deux Guerres.

De nombreux français fuient la France. Mais, eux, ce n'est pas pour fuir la misère, à moins pour ne plus voir les personnes qui fouillent dans les poubelles. Leur principale motivation, c'est de ne plus payer leurs impôts en France. Christian Clavier est allé vivre en Angleterre, Gérard Depardieu, Bernard Arnaud en Belgique... Le Maire de Londres, le Conservateur Boris Johnson, invite tous les milliardaires qui ne veulent pas payer les 75% d'impôts à venir s'installer sur les bords de la Tamise. Tant qu'il n'y aurait pas une harmonisation sociale et fiscale au niveau Européen, il ne faut pas s'attendre à une sortie de la crise. Les ténors de l'UMP disent qu'il faut absolument baisser les impôts des plus riches pour enrayer l'exil fiscal. Et pour résorber le déficit public, on fait comment ? On créé un impôt pour les allocataires du RSA ?

En Grèce, les habitants de plusieurs villes ont trouvé le moyen de se passer de la grande distribution. Ils commandent, par internet, les produits agricoles directement aux producteurs. Le week-end, l'agriculteur donne rendez-vous à ses clients pour lui livrer la commande. En deux semaines, ce sont 100 kilo de pommes de terre qui ont été vendus ainsi. Les médias ont appelé cette pratique « La Révolution des Patates ». Tout comme en France, les hypermarchés vont pressions sur les paysans pour casser les prix, et se font une marge importante. Avec un système pareil de vente directe, le producteur vend ses pommes de terre 25 centimes le kilo, au lieu de 12 centimes autrement. Le consommateur y gagne aussi, car le kilo est vendu le tiers que dans les supermarchés.

Fin novembre, les Banques Alimentaires de France ont organisé, comme chaque année, leur collecte dans les grandes surfaces. Vous connaissez bien sûr le principe, en faisant vos courses le vendredi et le samedi, vous achetez un produit que vous laissez dans le chariot de la Banque Alimentaire. Une fois de plus, on demande à ceux qui n'ont pas trop d'argent de donner. Il faudrait mieux que ça soit la grande distribution, avec ses marges astronomiques, qui financent les Banques Alimentaires. Il faut également qu'elle livre les produits en date limite de vente aux différentes associations, au lieu d'en remplir les poubelles arrosées de javel. Surtout, que, durant le week-end, la grande surface se remplit les poches. Dans le même week-end, GRDF, filiale de Gaz de France / Suez, a donné un repas à chaque « like » sur la page du gazier sur Facebook. Avec les différentes hausses du gaz, GDF est devenu un des responsables de la précarité énergétique des Français, avec la complicité des différents Gouvernements.  Jusqu'à la privatisation, la vente du gaz financée le Comité d'Entreprise. Depuis, il manque 1 milliard d'euros dans les comptes de la Caisse Centrale des Activités Sociales, la différence remplit les poches des actionnaires.