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Section du PCF du Canton d'Agde membre du Front De Gauche
13 décembre 2012

Quand Mittal promettait des emplois par milliers

(article paru dans l'Humanité Dimanche du 29 novembre au 5 décembre 2012)

Il y a 6 ans, Lakshmi Mittal s'engageait à embaucher au moins 2 000 personnes en France et à investir massivement. Que reste-t-il des beaux discours ?

En 2006, Laksmi Mittal débarque dans l'Hexagone avec beaucoup d'argent et des promesses en pagaille. Le milliardaire indien a bâti un empire industriel en rachetant des aciéries en difficulté qu'il « redresse » ensuite en taillant les coûts. En janvier, Mittal lance une OPA (Offre Publique d'Appel) « hostile » sur le sidérurgiste européen Arcelor, pour près de 20 milliards d'euros. La fusion devient effective qu'après des mois d'intenses tractations : les dirigeants et actionnaires d'Arcelor n'avaient aucune envie de se faire absorber par l'indien, tandis que les syndicats craignaient une hémorragie sociale.

« Je promets à tous les salariés de l'entreprise que personne ne sera licencié à cause de la fusion » jure pourtant le milliardaire. Mieux, le groupe s'engage à créer 2 000 emplois en France d'ici à 2009  et annonce une pluie une pluie d'investissement (360 millions d'euros pour les hauts-fourneaux de Dunkerque notamment).

Mais tout s'écroule en 2008. La multinationale prévoit 1 400 destructions de postes par départs « volontaires », malgré 3,8 milliards de bénéfices au troisième trimestre. En ces temps de crise, le groupe ne « pas pas priver ses actionnaires de dividendes », avoue la direction avec une désarmante sincérité. Mais les dirigeants l'assurent, aucune fermeture de site n'est à l'ordre du jour. Une autre promesse non tenue : 3 mois après, l'aciérie de Gandrange (Moselle) ferme ses porte, suscitant la colère de 571 ouvriers. Le président Sarkozy avait pourtant juré qu'il ne laisserait jamais tomber !

La série noire continue. Invoquant le ralentissement de la demande d'acier en Europe pour cause de crise économique, le groupe met ses hauts-fourneaux en sommeil les uns après les autres. A l'été 2011, ceux de Florange sont arrêtés, 550 ouvriers se retrouvent au chômage partiel. A l'époque, il ne s'agit pas officiellement que d'un arrêt « temporaire », mais les syndicalistes flairent l'embrouille.

Dès les premiers mois de 2012, ils multiplient occupations de locaux et manifestations pour alerter les pouvoirs publics. Nicolas Sarkozy promet 17 millions d'euros d'investissement, sans convaincre  grand monde. En mars, les salariés font le déplacement à Paris pour interpeller le président candidat devant son QG de campagne. Ils se font refouler à coup de gaz lacrymogènes.

Octobre 2012. La direction annonce enfin ce que tous redoutaient, la fermeture définitive des hauts-fourneaux. Elle accorde généreusement 2 mois au nouveau président pour trouver un repreneur.

 

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