L'Economie Sociale et Solidaire
Depuis l'élection de François Hollande, la France s'est doté d'un ministre délégué à l'Economie Sociale et Solidaire, Benoît Hamon. C'est la quatrième fois que ce portefeuille ministériel est distribué, depuis la Seconde Guerre Mondiale. A chaque fois, c'est un gouvernement socialiste qui nomme quelqu'un à cette fonction.
Depuis le mini remaniement ministériel suite aux élections législatives, Benoît a reçu également le portefeuille de la consommation. Pourtant, il ne favorise pas la consommation des produits issus de ce troisième genre d'économie, après l'économie de marché et le service public.
Le gouvernement a dédié le mois de novembre comme mois de l'économie sociale et solidaire. A coup de messages publicitaire, il a incité les personnes à postuler dans les métiers. Ce n'est pas seulement des métiers dans l'associatif, tous les secteurs de l'économie y sont présents. Pour être considérés comme métier de l'ESS, il suffit que l'entreprise se dote de principes, qui sont :
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finalité de service à la collectivité ou aux membres
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autonomie de gestion
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gestion démocratique (1 membre 1 voix) et participative
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primauté des personnes sur le capital.
Aujourd'hui, l'ESS représente 9,5% des entreprises de France, et 10% des salariés. Les entreprises du secteur ont des statuts divers. Ca va de l'association (sportive, culturelle, d'insertion..), des SCOP, des Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne, des Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif... mais aussi des banques et des mutuelles. Au niveau international, les magasins de commerce équitable rentre dans cette catégories.
Est ce que l'ESS est la priorité du gouvernement ? On peut penser que non, sinon il ferait rentrer les fleurons de l'économie française, menacé de fermeture par leurs actuels propriétaires (Mittal, Unilever...) dans ce domaine. A sortir de la guerre, le gouvernement exaltait les ouvriers sidérurgiques « à se retrousser les manches ». Aujourd'hui, la demande d'acier reste la base même de l'économie nationale. Peut-on se passer des hauts-fourneaux ? La réponse est non. Dans le cas contraire, l'industrie serait contrainte à importer son acier, ce qui plomberait encore plus le déficit de la balance commerciale.
De plus, les associations d'insertion professionnelle devrait être aidé et avoir accès aux fichiers des allocataires du RSA, qui même sont capables d'entamer, en autonomie, leur obligation de recherche active et positive d'emploi. Si la baisse du chômage n'est pas de l'intérêt collectif, que peut-il se cacher derrière ce terme ?