Quand une banque se substitue à la Sécu
Aujourd'hui, un cinquième des Français refuse de se soigner, quand ils ne décident pas de s'endetter, notamment pour des lunettes ou pour des soins dentaires. Pour éviter que les plus modestes des foyers parisiens se retrouvent dans cette situation, le Crédit Municipal de la Capitale va lancer un prêt spécial « santé ». Avec un taux unique de 2,5% (qu'importent la durée et le montant) et pour une durée maximale de 36 mois (3 ans), il permet aux patients ayant des mutuelles qui remboursent mal, d'emprunter jusqu'à 3 000€. Comparé aux crédits à la consommation, souvent utilisés pour les frais optiques et dentaires, il est plus avantageux.
Même si pour la direction du CMP- Banque, il s'agit d'un prêt social, pour les personnes les modestes, il contribue néanmoins à la marchandisation de la santé.
Le droit à la sécurité sociale, pour couvrir tout risque empêchant de recevoir un salaire, est inscrit dans le programme du Conseil National de la Résistance, signé par la SFIO, tout comme le PCF et la CGT. Ce droit à la sécurité sociale exclut, bien entendu, tout recours à des assurances privées, des mutuelles, et bien entendu, au crédit. A savoir si François Hollande est le digne descendant d'André Le Troquet, représentant de la SFIO au CNR. Si oui, qu'il remette alors une vraie sécurité sociale, celle que la droite a démantelée durant 10 ans.