Après le lock-out, la grève repart de plus belle
La direction de PSA veut casser la boîte en la menaçant de fermeture. Les travailleurs ne sont pas de cet avis et défendent leur outil de travail. Perfide, la direction a voulu les faire passer pour des casseurs, mais c'est manqué. La grève s'étend. En défendant leurs emplois, les salariés de PSA défendent l'intérêt général.
La direction, elle, a les yeux rivés sur les cours de la Bourse, entièrement à l'écoute des exigences des actionnaires seulement préoccupés par un profit financier maximum.
Cette situation éclaire l'antagonisme des classes.
C'est une chimère que de penser qu'au sein de l'entreprise, les intérêts entre patrons et salariés sont communs. La lutte des classes reste donc d'actualité.
Une grande manifestation des salariés menacés de fermeture réunissant les Goodyear, Virgin, Sanofi ,... faisant cause commune contre les patrons, qui eux, sont unis. Renault Cléon se met en grève. L'Union Départementale de la CGT a appelé ses adhérents à une manifestation de soutien et pour la sauvegarde de l'emploi industriel.
Les luttes des salariés, dont les médias, lorsqu'ils les couvrent, ne le font que superficiellement ; prennent de l'ampleur. Ainsi, ils reprennent le flambeau des grandes luttes des années 1970 et 1980. Depuis, ces luttes se sont affaiblies, laissant gagner la classe des capitalistes. Il est bien temps que les luttes des travailleurs favorisent un rassemblement populaire pour imposer une politique qui s'attaque aux inégalités.
Dans son éditorial, paru dans l'Humanité du 30 janvier, Claude Cabannes l'explique bien :
« Les indices des bourses vont de records en records, la finance est en pleine euphorie. Le chômage et la pauvreté sont en plein croissance. Ce monde où les hommes d'Etat et de pouvoir organise la paupérisation générale. Où est passé le Ministre du Redressement Productif ? La loi contre les licenciements boursiers, on l'attend, les licenciements, eux, se multiplient ».
On a pu entendre à la télévision, un personnage qui affirmait que la loi contre les licenciements boursiers ne pouvait être votée car on ne savait pas ce qu'était un licenciement boursier.
Nous, communistes, nous disons qu'un licenciement est dit boursier lorsqu'il est imposé dans une entreprise qui fait des bénéfices et dont le seul but de faire grimper le cours de l'action.