Le Pacte de Compétitivité : un Pacte libéral de plus

En novembre dernier, suite à la remise du Rapport Gallois sur la compétitivité, le Premier Ministre, Jean Marc Ayrault, a présenté son Pacte National de Croissance, de Compétitivité et l'Emploi. Tout comme l'Accord de Modernité du Marché du Travail, le but du PCF n'est pas que vous nous croyez sur paroles, mais, de devenir curieux. N'hésitez pas à aller à le lire sur le site du Ministère de l'Economie. Il sera le pilier de la politique économique pour le quinquennat.

Ce Pacte est un pacte libérale. Sa logique est de créer une croissance pour créer des emplois. Par contre il ne comporte rien sur l'emploi, mis à part la mobilité internationale des employés. Le Gouvernement espère créer près de 400 000 emplois. Une goutte d'eau dans l'océan des 4 millions de chômeurs officiels.

Une autre aberration de ce Pacte, c'est de permettre les Petites Moyennes Entreprises et les Entreprises de Taille Intermédiaire d'emprunter sur les Marchés financiers. Cette mesure va augmenter leur dépendance vis-à-vis des grands groupes et grossira l'importance de la finance.

Pour améliorer la compétitivité, le Premier Ministre aimerait augmenter les taux les plus forts de TVA, et les amener à 20%, au lieu de 19,6 ; et à 10 pour le taux actuel à 7%. D'après Matignon, ça devrait faire rentrer 7 milliards d'euors dans les caisses, alors que dans les même temps, les employeurs auront droit à un Crédit d'Impôt Compétitivité de 10 milliards. Le plus bizarre, c'est qu'un certain Député de Loire-Atlantique, Président du Groupe Socialiste s'est opposé à une TVA sociale. Une fois Chef du Gouvernement, il demande au même groupe parlementaire de l'accepter. L'économie de la France est basée sur la consommation. En augmentant les prix, sans une réelle hausse des revenus, il n'y aura aucune croissance.

Ce texte a néanmoins une bonne mesure : la réforme des Tribunaux de Commerce. Cette réforme aura pour but de contrer l'abstentionnisme lors des élections consulaires (au niveau national, la participation est en moyenne autour de 20%) et d'éviter que des sociétés en bonne santé financière puissent être placées en liquidation judiciaire, comme ça a été le cas pour Thomson Angers.