Davos plaide pour plus de réformes, le G20 demande moins d'austérité
Fin janvier, comme chaque année, quelques 2 500 décideurs (chefs d'entreprises, d'Etat et/ou de Gouvernement) se sont donnés rendez-vous à Davos, en Suisse, pour le Célèbre Forum Economique Mondial. Le Gouvernement Français n'y a envoyé personne. Peut-on y voir un signe du divorce entre patronat et l'exécutif français ? On l'espère. Pour les présents, la crise est derrière. Généralement, quand l'ennemi arrive par derrière, c'est là qu'il y a le plus de dégâts. Même si ils disent que la croissance doit devenir durable, selon les mêmes délégués, il faut que les Etats continuent les réformes libérales. Ce qui d'après les Prix Nobel de l'Economie, Joseph Stiglitz et Paul Krugman, l'austérité est une erreur.
Les 15 et 16 février, les Ministres des Finances des Etats Membres du G20 se sont réunis à Moscou. Mis à part Wolfgang Schaüble, le Ministre Allemand, la plupart des ministres présents ont plaidé pour un assouplissement dans les mesures de réduction de la dette.
Un autre sujet abordé lors de ce G20, c'est la guerre des Monnaies. Pour augmenter la compétitivité des Etats, certains gouvernements sont tentés de faire dévaluer leur devises en augmentant la fabrication de billets et de pièces (ce qu'on appelle « faire tourner la planche à billets »), pour pouvoir augmenter la consommation intérieure et les exportations. Cette solution n'est pas envisageable pour l'Euro, vu que la Banque Centrale Européenne. Pourtant, selon le Ministre Français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, la monnaie unique est trop évaluée, ce qui empêche les exportations. Analyse confirmé par le magazine économique The Economist, qui au travers de son « Indice Big Mac », qui compare le prix du fameux sandwich en Parité de Pouvoir d'Achat sur plusieurs pays.