Rentabilité financière ou rentabilité humaine?

Dans le monde libéral, on entend souvent parler de rentabilité. Elle ne consiste qu'à gagner le maximum d'argent dans le laps de temps le plus réduit, sans prendre en compte ni les conséquences sur le long terme, ni sur l'humain, ni sur l'environnement.

Lors des campagnes de la présidentielle et des législatives, le Front de Gauche a imposé, dans le débat, des notions telles que l'écosocialisme et l'Humain d'Abord. Ces notions, révolutionnaires, ont été contestées par nos ennemis. Il fallait nous y attendre. Car nous prenons en compte la rentabilité humaine.

Sur le canton, la section est en plein combat pour de vraies urgences. Quelqu'un a refusé de signer la pétition sous prétexte qu'il faut faire des économies. Mais, doit-on économiser sur la santé ? Les premières mutuelles santés ont été créées par le patronat des mines. Ce n'était nullement par philanthropie. A l'époque, les patrons avaient compris une chose : un ouvrier en bonne santé est plus productif qu'un malade. Aujourd'hui, leur avarice leur fait même oublier ce principe.

Pareil pour tous les services publics : l'éducation, la police, la justice, le social...En juin 2009, la Cour d'Appel de Versailles, la plus importante de France, n'a pas plus pu financer ses experts. La Répression des Fraudes a supprimé des postes d'inspecteurs. Résultat : les scandales alimentaires  n'ont jamais été aussi nombreux. Pôle Emploi préfère ne pas former les privés d'emploi, pour des raisons financières. Sans formation, un précaire restera un précaire. Il aura du mal à consommer et à cotiser. Une preuve de plus que ce système est à l'agonie.