Une cité à peine réhabilitée menacée de démolition
Avec le Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance, approuvé par la majorité des députés PS et UMP, l'Etat et les Collectivités Territoriales doivent présenter des budgets les plus équilibrés possibles. Mais cette contrainte budgétaire n'interdit les catastrophes économiques, comme privilégier des Golfs (bien sûr, il y a celui du Cap d'Agde, mais pas seulement) au détriment du logement social. Dans ces cas là, les municipalités se plaignent du poids financiers des amendes à payer.
Dans le logement social, il y a bien sûr des gaspillages. Sous Sarkozy, le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a préféré classer, au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, des cités HLM, devenus insalubres, voire dangereuses, au lieu de les réhabiliter.
En 2007, le Conseil Municipal, présidé par l'UMP, Stéphane Baudet, a investit 1,8 milliard d'euros pour réhabiliter les 82 logements sociaux de la Cité, construits en 1983, par l'urbaniste Paul Chemetov. Ces travaux n'ont pas été superflus, vu que l'essentiel de la rénovation urbaine ont consisté en désamiantage. Aujourd'hui, la même majorité souhaite la détruire pour réaliser un autre programme de 850 logements sociaux. Une gabegie, selon Chemetov. Pour que ce programme soit réalisable, il faudrait démolir l'hôpital, mitoyen de la Cité. Les services du centre hospitalier ont été transférés au sein du Centre Hospitalier du Sud Francilien, situé à une dizaine de kilomètres. Cette dernière solution ne figure pas sur le permis de démolir. Selon la mairie et le promoteur, Efidis, filiale de la Caisse de Dépôt et de Consignation, cette démolition coûterait près de 7 millions au contribuable courcouronnais.
Selon l'Humanité du 26 février, il reste 5 familles dans la cité. Les derniers habitants ne se sont vus proposer que des appartements plus petits. Le chauffage collectif a d'ores et déjà été coupé.