L'Acte III de la Décentralisation

Hollande veut accélérer la réforme de la décentralisation de Sarkozy. Tout comme son prédécesseur,  le Président veut supprimer les petites communes, soit-disant par mesures d'économies, et les fusionner avec les grandes villes voisines. Sous prétexte de réduire le mille-feuilles administratif, on va rendre moins accessible les élus de proximité.

La notion d'économies n'est qu'un prétexte fallacieux, car les communes qui vont disparaître sont gérés par des maires et des conseillers municipaux qui ne peuvent pas vivre de leur indemnité et seront, si cet acte de la décentralisation est réalisé, ils seront salariés.

Aussi dans le plan refusé par Sénat, grâce au vote négatif des élus communistes, veut fusionner deux cantons. Ces doubles cantons éliront deux conseillers, 1 homme et une femme. Pour le Figaro, le rejet de la Chambre Haute du Parlement confirme le refus à la parité. Or, pour avoir une parité, il faut absolument que chaque Assemblée soit élue à la proportionnelle. Ce que dit pas le journal, c'est que ce mode de scrutin va favoriser le bipartisme. Dans l'Hérault, les 3 cantons communistes (Sète II, Murviel-les-Béziers et Aniane) vont disparaître. François Liberti, Vice-Président du Conseil Général et conseiller général de Béziers II, le répète : les conseillers socialistes se félicitent que François Hollande fasse à ce niveau ce que Sarkozy n'a pas fait. Et on devrait continuer à être les bénis oui oui du PS sans rien dire ?

Avec cet acte de la décentralisation, les électeurs alsaciens se prononceront sur la fusion des deux départements et la Région sera gérée par une collectivité territoriale unique. Ca sera la quatrième collectivité unique de la République, la première en métropole. Que les départements d'outre mer soit gérée par une collectivité unique, c'est très compréhensible, vu que les Conseils Régional et Général sont sur un même et unique territoire. Mais qu'on fusionne des départements, issus de la Révolution de 1789, c'est renier l'héritage républicain de notre pays. Si les Alsaciens acceptent, d'autres régions suivront. Imaginez une collectivité unique pour l'ensemble de la Région Languedoc-Roussillon, on peut s'attendre que les investissements soit réalisés autour de Montpellier, et que le reste de la Région soit délaissée.