Retour sur l'arrestation d'Aurore Martin
Le 1er novembre, lors d'un contrôle de police, la camarade du Parti autonomiste basque de Batasuna, Aurore Martin, s'est faite arrêtée. Batasuna revendique un programme similaire que celui du Front de Gauche, avec en plus, un statut autonome de la partie française du Pays Basque (partie orientale du département des Pyrénées Atlantiques). Pour les militants de Batasuna, ce contrôle routier n'a pas été opportun. En effet, depuis octobre 2010, Aurore a été sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, émis par un juge madrilène. La raison de ce mandat : appartenance à un groupe terroriste. A notre connaissance, Aurore n'a jamais porté les armes. Sa lutte ne se fait que par notre quotidien à tous ceux qui connaissent la vie militante. En 2010, Aurore Martin s'est présentée comme candidate aux cantonales, mais elle a été battue. Claude Guéant, Ministre de l'Intérieur de l'époque, a profité de son échec politique pour signer un décret d'extradition, en vigueur dès qu'elle aurait été arrêtée. Depuis qu'elle a eut vent de ce décret, elle est rentrée dans la clandestinité. Et pourtant, son parti est sorti, à la même époque, de la liste des organisations terroristes.
Cette histoire rappelle celle d'un autre camarade, Cesare Battisti. Il avait pris les armes en Italie, au sein de l'organisation des Prolétaires Armés pour le Communisme, mais les avait déposé, durant les années 80. En tant que repenti, il a pu bénéficier de l’Amnistie Mitterrand. Sous les Ministères Villepin, puis Sarkozy, il a été arrêté pour être extradé, avant d'avoir eu l'asile politique dans le Brésil de Lulla.
Qu'une personne ayant commis des crimes soit jugé, c'est normal. Mais pourquoi des hommes politiques ayant commis des violences n'ont jamais été inquiétés, tels que Devedjian, Longuet, Madelin... prouve bien l’anticommunisme de certains politiques dit socialistes tels que l'actuel Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui rappelle le silence des ténors de la SFIO, lors des rafles contre les élus du PCF, en 1939, ou en 1952, quand Jacques Duclos, Paul Laurent (le père de notre actuel Secrétaire National), Benoît Frachon... ont été arrêtés.