Standard and Poors inquiétée, Dexia blanchie

Le 4 février, le Ministère étasunien de la Justice a annoncé que les Etats-Unis allaient porter plainte contre Standard and Poors, car la plus vieille des agences de notations n'a pas pu prévoir la crise des subprimes. Tout comme Enron, AIG, Lehmann Brothers, les dérivés des crédits hypothécaires ont bénéficié des notes les plus hautes. S&P est déjà dans le collimateur d'une commission d'enquête du Sénat étasunien, tout comme de la Securities Exchange Commission, l'autorité fédérale de régulation des marchés boursiers. Une question ne doit pas être oubliée dans cette histoire, est-ce vraiment pour indemniser les millions de foyer qui, outre-Atlantique, ont perdu leur logement à causes des subprimes ? Ou est-ce pour se venger d'avoir abaisser la note de la dette de l'Etat Fédéral ? Standard and Poors est la première agence à avoir abaisser cette note, ce qui oblige Washington à emprunter à des taux plus élevés.

Le Sénat et la SEC ont aussi Goldman Sachs et la Deustche Bank dans le collimateur, toujours dans le dossier des subprimes.

En espérant que ces actions en Justice auront plus de succès pour les pouvoir publics étasuniens qu'en France. Le 8 février, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre a débouté le Conseil Général de Seine Saint Denis dans sa plainte contre Dexia. Le Département le plus pauvre de France, géré jusqu'en juin 2012 par Claude Bartolone, devenu depuis Président de l'Assemblée Nationale, n'a pas été reconnu victime de tromperies quand il a signé 3 prêts par la banque la plus subventionnée par l'Etat Français. La juridiction a néanmoins reconnu un vice de forme dans le contrat, qui permet au 93 de bénéficier d'un taux moindre que celui prévu. Dans le journal de la collectivité, il n'est fait mention que du verdict concernant le vice de forme.